Crédits : Lablaco©
La plateforme Lablaco, qui connecte les acteurs de la mode vers une transition numérique pour une mode responsable a sorti son étude « Year Zero » sur l’industrie de la mode circulaire. Celle-ci a bénéficié des analyses de Vogue Business, Circular Fashion Summit, PWC, Anthesis, Startupbootcamp Fashion Tech et Rodl & Partners.
Basée aujourd’hui sur un modèle linéaire qui a montré ses limites, la mode est à la recherche de solutions pour répondre à ses nombreux enjeux. Sont pointés du doigt la surproduction et son impact sur le réchauffement climatique. Lablaco, entreprise américaine souhaitant mettre en relation les marques et les façonniers avec la transformation digitale pour une mode responsable, a sorti en collaboration avec d’autres cabinets et médias spécialisés, un rapport sur la mode circulaire, intitulé « Year Zero ».
Qu’est-ce que la mode circulaire ?
Il y a beaucoup de définitions comprenant le terme « circulaire ». L’économie circulaire par exemple est l’approche d’un modèle faisant bénéficier à la fois l’économie, la société et la planète. Au contraire d’un système linéaire basé sur la production et le gaspillage, l’économie circulaire est régénérative et a pour objectif de favoriser la croissance en prenant en compte les ressources limitées.
Le terme de « mode circulaire » quant à lui a été introduit en 2014. Son but est d’éliminer la pollution et le gaspillage sur l’intégralité de la chaîne de fabrication, en pensant des matières et des vêtements qui durent le plus longtemps possible et où le réemploi et le recyclage donnent au système naturel le temps de se régénérer.
Une vision basée sur trois piliers essentiels
Pour que ce modèle puisse aboutir, trois parties prenantes sont présentées :
- La chaîne de fabrication qui va se concentrer sur le renouveau des matières et des processus de conception.
- La marque qui dans ses choix va se concentrer sur le design physique (choix des matières, choix des fabricants, du packaging, etc.) et le digital, les deux ayant pour objectif de réduire au maximum le gaspillage et les émissions.
- La communauté (les consommateurs) qui va développer ce modèle à travers de nouveaux canaux comme : la seconde main, la location, le don, l’emprunt, le recyclage et l’upcycling par exemple.
L’étude stipule que ce modèle est réalisable à condition que le numérique favorise l’interaction entre les différents acteurs.
Quels sont les chiffres de ce modèle ?
Si l’on en croit les chiffres de l’étude, le marché actuel (en comprenant les maisons de luxe, les marques de prêt à porter et les marques de sport) représenterait 3 billions (mille milliards) de dollars. Un modèle circulaire avec la digitalisation, en prenant en compte les chiffres du secteur d’aujourd’hui pourrait valoir dans les 5,3 billions de dollars. Ces chiffres prennent en compte les opportunités pour le recyclage des matières (350 milliards), l’opportunité que représente aujourd’hui l’impression 3D (16 milliards), ou bien les pertes dues au gaspillage, la non-utilisation ou le non-recyclage des vêtements (500 milliards).
Le rapport conclut que la transition vers une mode durable et innovante n’est pas synonyme de perte de chiffre d’affaires mais au contraire, synonyme de gain.
Pour lire l’étude : Year Zero : Circular Fashion Report 2020