L’Observatoire Cetelem vient de publier son étude annuelle sur la consommation. Le rapport est cette année dédié à l’économie circulaire, tous secteurs confondus. Ce mode de consommation désormais incontournable prend une importance grandissante dans un contexte de résurgence de l’inflation. Le document met notamment en lumière l’émergence et le rôle du consommateur-vendeur, devenu entrepreneur de sa consommation. Il s’agit d’« un acteur économique capital qui va sans doute modifier considérablement le commerce, au sens le plus large du terme », selon Flavien Neuvy, directeur de l’Observatoire. D’après les résultats de l’étude, plus de 8 Européens sur 10 ont une bonne image de l’économie circulaire et veulent gagner plus d’argent en la pratiquant, 3/4 y voient une opportunité pour dépenser moins, 1/4 ont vendu des produits d’occasion au moins une fois par mois au cours des 12 mois précédents.
L’enquête consommateurs a été conduite par Harris Interactive dans 17 pays européens : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, France, Hongrie, Italie, Norvège, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie et Suède.
Nous vous proposons dans cet article de revenir sur les opportunités de l’économie circulaire pour les marques et les enseignes détaillées dans le rapport. Selon l’Observatoire Cetelem, les entreprises ne manquent pas d’atouts pour s’adapter face à la montée en puissance des plateformes d’achat et de vente C2C.
Vous pouvez accéder à l’intégralité du rapport ici : Economie circulaire : place au consommateur-entrepreneur.
C2C et B2C font (presque) jeu égal
Pour 57% des répondants, l’économie circulaire, « ce sont surtout des produits proposés par les enseignes et les marques aux consommateurs » plutôt que « des produits qui circulent entre particuliers (directement ou via des plateformes internet). Les Européens font autant l’acquisition d’un bien d’occasion auprès d’une enseigne/magasin spécialisé dans la seconde main (41%) que sur une plateforme d’échanges entre particuliers (39%). Pour la vente, 6 Européens sur 10 choisissent en revanche les plateformes C2C. 57% des Européens estiment que le rachat par les marques des produits usagés est un système bénéfique à la fois pour les consommateurs et pour les marques.
Un attachement marqué à la propriété
3 Européens sur 4 (également 3 Français sur 4) se déclarent très attachés à posséder des biens. 92% des répondants préfèrent acheter un vêtement plutôt que de le louer ou de l’emprunter.
Apporter des garanties, un atout à exploiter
Pour 30% des répondants, le manque de garanties est la raison principale de ne pas acheter un produit d’occasion devant le fait d’acheter un produit déjà utilisé par quelqu’un d’autre (26%) et l’envie d’acheter neuf (25%). Dans ce cadre, les marques et les enseignes peuvent s’appuyer sur des attentes fortes des consommateurs pour les fidéliser. Ainsi, 86% des répondants jugent importante ou très importante la présence d’un indice de réparabilité pour le choix d’un produit. 90% aimeraient des informations sur sa durabilité, notamment sa robustesse et sa fiabilité.
Des consommateurs prêts à payer plus cher
Selon le rapport, les Européens ont conscience que ces engagements de la part des marques ont des coûts et sont prêts à l’accepter. 7 Européens sur 10 déclarent être prêts à payer plus cher un produit présentant un indice de réparabilité ou de durabilité.
Valoriser son image et penser à l’avenir
86% des répondants estiment que l’économie circulaire (via la reprise de produits usagés pour leur donner une seconde vie) est une opportunité pour les marques de démontrer leur sens de l’innovation et 85% pensent qu’il s’agit d’une démarche indispensable pour l’avenir. Cette démarche serait également le témoignage d’un engagement pour la défense de l’environnement (82%), un moyen de se distinguer sur le marché (78%) et de faire des bénéfices (77%).
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