A l’heure où les influenceurs virtuels envahissent Instagram (créant parfois des bad buzz) et où des marques de mode vendent des vêtements virtuels, c’est sans surprise qu’on assiste à la croissance fulgurante du marché des crypto collectibles. Comprendre des objets virtuels à collectionner, soit des actifs numériques uniques et non fongibles, attachés à une blockchain (garantissant notamment l’authenticité des dits objets virtuels).Contrairement aux crypto-monnaies, qui exigent que tous les jetons soient identiques, chaque jeton crypto-récupérable est unique ou limité en quantité. Un marché qui a dépassé les 200 milliards de dollars US cette année, selon Forbes.
Les objets virtuels sont depuis longtemps populaires dans le monde du jeu vidéo. Les joueurs de jeux incontournables comme League of Legends ou Overwatch dépensent avec leur argent réel pour acquérir des «skins» (des tenues et des accessoires pour leurs personnages numériques).
C’est dans ce contexte que la startup néerlandaise The Fabricant a dévoilé le mois dernier la toute première robe digitale reliée à une blockchain : « Iridescence ». Et ce n’est pas tout, loin de là : cette robe s’est vendue pour la modique somme de $9,500 USD (pour une robe digitale, qui n’existera qu’en ligne, oui). Acquise par le PDG d’une entreprise de blockchain pour sa femme, la robe a été depuis mise aux mensurations réelles de sa propriétaire et montée sur des photos d’elle grâce à la réalité augmentée – pour qu’elle puisse ensuite les partager sur ses réseaux sociaux.
Créée en collaboration avec Dapper Labs et l’artiste Johanna Jaskowska, la robe, inspirée du filtre Instagram Glossy Pixel, a été conçue grâce à un logiciel de découpe de motifs de vêtement 2D et un logiciel de conception 3D, puis des effets spéciaux de film ont permis de donner au vêtement son rendu hyper réaliste. Le tout n’a nécessité qu’un seule semaine de travail.
Dapper Labs est entre autres le studio derrière le phénomène de la blockchain CryptoKitties, un jeu centré sur des chats virtuels à collectionner, où chaque chat est unique.
IN BRIEF
Vendue aux enchères lors du Ethereal Summit à New York, la première robe digitale « couture », portée par sa créatrice, a atteint les $9,500 USD. Un montant qui laisse présager d’un marché, bien réel, pour des vêtements virtuels : une pratique déjà courante pour de nombreux internautes du monde entier.