Il y a plus d’un an, le DEFI engageait un travail important avec toutes les fédérations de l’habillement pour construire une méthode alternative d’affichage environnemental qui soit à la fois robuste, lisible et adaptée aux PME : L’Ecodesign Score. Le DEFI a confié à la société Ecoeff Lab la mission spécifique de structurer cette méthode autour de ces principes fondateurs. Testée par 14 entreprises entre mars et septembre, la méthode a fait l’objet d’une enquête face-à-face en magasins auprès de 136 clients de GEMO. Menée par la Chaire Unesco Consommation Durable et Sociétés Inclusives de l’Université Paris Nanterre avec l’aide des étudiants du Master Marketing, cette première étude concrète méritera certainement d’être dupliquée. Si ses résultats seront détaillés dans les prochains mois, en voici d’ores et déjà les principaux enseignements :
- L’affichage de l’impact environnemental influence l’acte d’achat
62% des interrogés déclarent que la présence d’un affichage environnemental influencerait leur acte d’achat.
La majorité des clients se désignant comme « sensibles aux impacts du textile sur l’environnement » n’achèterait pas un produit noté D ou E*.
- Les consommateurs sont favorables à l’utilisation du format ABCDE
Il a été observé que les clients de GEMO étaient favorables au format ABCDE car il leur semblait familier compte tenu de l’existence de formats similaires comme celui du Nutriscore ou de l’étiquette énergie.
- Les consommateurs sont prêts à payer plus cher pour un produit bien noté
Les ¾ des personnes interrogées se disent prêtes à payer plus cher des produits notés A. Cette volonté est encore plus marquée chez les jeunes. L’intégralité des moins de 25 ans interrogés se disent prêts à payer plus cher un article noté A affiché à 15 euros et 90% d’entre eux sont prêts à débourser au moins jusqu’à deux euros supplémentaires.
- Les consommateurs souhaitent un affichage simple
Près de la moitié des clients interrogés pense que le score ABCDE est suffisant pour orienter l’acte d’achat. Seul 1/3 souhaite connaître le détail de tous les indicateurs et 10% se prononcent en faveur d’une version intermédiaire comportant le score global et des curseurs par indicateur.
Selon les verbatims rapportés par les enquêteurs, les clients se sont montrés favorables à un nombre réduit d’informations pour une meilleure lisibilité de l’étiquette.
- Les consommateurs associent impact environnemental et problématiques sociales
Les enquêteurs ont relevé de nombreux questionnements des clients sur l’absence d’information concernant les conditions de travail dans les pays de fabrication des vêtements. Ils ont également observé une certaine incompréhension lorsqu’un vêtement produit dans un pays lointain bénéficie d’une bonne note associée à l’indicateur « traçabilité ».
* Les notes vont de A à E.