Dans notre volonté de vous aider et de vous accompagner, l’équipe du DEFI vous a sélectionné un article de l’édition Business de Vogue qui traite de l’avenir des boutiques avec l’exemple des Etats-Unis. Pourquoi certaines marques ont-elles ouvert de nouveaux points de vente en pleine crise du Covid-19 ? Quel sera le futur des magasins ? Voici ici notre synthèse.
Si la crise sanitaire a éloigné les clients des magasins, cela n’a pas empêché le fabricant vénitien Slowear d’inaugurer une boutique d’une centaine de mètres carrés à Chicago. Cette ouverture a été suivie d’une autre à Brooklyn, et l’année 2021 verra également l’implantation de nouvelles boutiques à New-York, San Francisco ou encore Los Angeles. En tout, Slowear compte ouvrir 25 magasins dans les deux prochaines années.
Attirer de nouveaux clients en misant sur une présence physique reste une piste majeure de développement pour la marque. Elle s’inscrit d’ailleurs dans une stratégie « direct-to-consumer » plus large ayant pour objectif de renforcer les liens avec les clients. « C’est le moyen le plus simple de montrer qui nous sommes au consommateur. » explique Roberto Compagno, le président de Slowear.
D’autres marques comme Alexander McQueen, Monique Lhuillier, Thom Browne, Celine ou bien encore Tyffany & Co., souhaitent suivre l’exemple de Slowear : un paradoxe lorsque l’on sait que la pandémie a causé la fermeture de 11 000 points de vente aux Etats-Unis. Les analystes prévoient même la fermeture de 100 000 magasins sur le sol américain d’ici à 2025. Certaines marques y voient toutefois de nouvelles opportunités liées à un changement dans le comportement des consommateurs. Celui-ci se caractérise désormais par un intérêt pour le shopping virtuel, une fidélité renforcée et une certaines ouverture à nouer des liens avec de nouvelles marques. Couplée à l’urgence de booster les marges et de faire face à la crise du wholesale qui touche les department stores, cette situation a mené à l’ouverture de nouveaux points de vente. C’est devenu une tendance forte chez les marques de luxe.
Pour Fabio d’Angelantonio, à la tête de Loro Piania, les consommateurs sont de plus en plus intéressés par les marques auxquelles ils peuvent s’identifier. « Le magasin et le conseiller restent au cœur de la relation client. », explique-t-il. Tandis que les ventes en ligne de la marque connaissent une croissance à trois chiffres depuis la crise, Loro Piana compte sur sa nouvelle boutique dans le Meatpacking pour tester un nouveau retail en proposant des expériences divertissantes et de nouveaux services. Le point de vente new-yorkais a d’ailleurs aménagé une installation artistique. Fabio d’Angelantonio espère que cette nouvelle approche permettra de tirer des enseignements au profit de ses boutiques existantes et de sa stratégie globale. `
Pour Craig Robbins, le fondateur du Miami Design District, plusieurs caractéristiques justifient un tel phénomène : « Bien que le tourisme ait chuté, l’arrivée massive de citadins new-yorkais dans le sud de la Floride a augmenté de manière considérable le nombre d’habitants, bousculé le prix des loyers et amené de nouveaux consommateurs appréciant le peu de restrictions liées à la Covid-19. »
Pour lire la version originale de l’article : The future of physical retail