Les déchets textiles générés par les ménages en France représentent 700 000 tonnes chaque année. Soit 11 kg/habitant/an de vêtements, linge de maison et chaussures. De ce gisement, seulement 106 000 tonnes sont collectées, soit 1,7 kg/habitant/an (15%), dont 75 000 tonnes sont réemployées et valorisées (source ADEME et ECO TLC). Une problématique que certaines marques tentent d’adresser en créant des vêtements à partir de déchets, voire des vêtements compostables.
Le t-shirt 100% « déchets »
Créée par l’ancien directeur créatif de Supreme, Noah est une jeune marque de streetwear connue pour ses engagements socio-politiques. Récemment, la marque a décidé de concentrer ses efforts de soutenabilité sur la production de t-shirts réalisés à partir de 100% de coton recyclé.
La marque joue autour de la notion de recyclage des matières, appelant ces t-shirts « garbage » (ordures), sans pour autant compromettre la qualité, promettant que ces derniers puissent être lavés de nombreuses fois sans perdre leur forme ou leur densité.
Le t-shirt compostable
Allant encore plus loin, la marque Vollebak – dont nous avions parlé récemment pour sa veste changeant de couleur inspirée du calmar – a de son côté lancé un t-shirt compostable. Baptisé le t-shirt « plante et algues », il est fabriqué à base de bois sourcé de manière durable ainsi que d’algues, lui permettant de se décomposer naturellement en 12 semaines. Un vêtement que l’on peut littéralement jeter avec son compost ou enterrer dans son jardin.
Réalisé à partir de pulpe d’eucalyptus, de hêtre et d’épicéa labellisés par le Forestry Stewardship Council (FSC – une organisation qui promeut la gestion responsable des forêts du monde) transformés en fibre, ce t-shirt est également décoré avec de l’encre à base d’algues. En effet, pour éviter les encres utilisées habituellement – elles sont très souvent issues de matières synthétiques – la marque a eu recourt à l’eau issue d’algues qu’elle a ensuite filtrée pour créer une pâte d’algues soupes. Séchée au soleil, cette pâte devient une fine poudre verte, qui est ensuite mélangée à un liant à base d’eau pour créer cette fameuse encre d’algues. Une encre dont la teinte change avec le temps, rendant chaque t-shirt unique.
IN BRIEF
Pour pallier le gaspillage textile, mais également à la problématique de non-recyclabilité de la plupart de nos vêtements (en effet, ces derniers sont souvent composés de fibres synthétiques et naturelles mélangées, difficilement séparables), deux marques proposent des alternatives : un t-shirt réalisé entièrement à base de coton recyclé, et un t-shirt compostable.