Bien qu’elle ne soit techniquement pas la seconde industrie la plus polluante, comme beaucoup le répètent à tort, la mode a un impact bien réel sur notre environnement. Selon la Fondation Ellen MacArthur, 87% des vêtements finiraient dans des décharges à ciel ouvert.
La faute, entre autres, à la surproduction. Un constat sur lequel s’appuient de nouveaux concepts de vêtements digitaux : à l’image de Neuro Studio, qui propose une collection virtuelle. Après avoir scanné des modèles humains, les vêtements sont créés directement sur des avatars digitaux. Avec l’intention de ne produire que les modèles effectivement vendus, le concept est basé sur la pré-commande et assure le bien-aller grâce à sa technologie de visualisation 3D.
Lancée avec l’aide de la digital influencer Perl, la collection du distributeur norvégien Carlings – entièrement digitale – se compose de 19 looks et est vendue entre 10 et 30 euros. Sa particularité ? N’avoir aucune vocation à être produite : à la commande, l’acquéreur se verra proposer un montage 3D à partir d’une photo qu’il.elle pourra poster sur ses réseaux sociaux.
Conceptuel, le projet questionne la tendance des vêtements « prêt-à-jeter que l’on porte pour un selfie » de nombreux influenceurs Instagram.
IN BRIEF
Une manière d’interroger notre sur-consommation de vêtements, à l’heure où les scandales liés à l’incinération d’invendus ne passent plus. Des projets qui ne sont pas sans rappeler le business florissant des plateformes de type Second Life, Sansar (son pendant en réalité virtuelle), The Sims ou encore Fortnite, où les joueurs n’hésitent pas à dépenser de l’argent bien réel pour acquérir objets et vêtements virtuels.
Cela étant, on ne manquera pas de tempérer l’efficacité de ce genre d’initiative avec la question de la consommation d’énergie, bien réelle également, que nécessitent la création puis la diffusion de tels contenus 3D : en effet, un avatar Second Life consomme 1752 kWh d’énergie électrique par an.
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