Nous vous proposons la synthèse d’un article paru dans VentureBeat, média en ligne dédié à l’actualité technologique, notamment en matière d’intelligence artificielle, de gaming et de métavers. Intitulé « The creation of the metaverse: What’s real, what’s hype and where we’re headed », le papier dresse les contours et les principes fondateurs du Web3.
Comme en 1993 avec le lancement du World Wide Web dans le domaine public, beaucoup s’interrogent sur le métavers : que représente-t-il en réalité et où allons-nous ? Selon l’auteur, le métavers se définit à mesure qu’il se construit. Loin de se limiter aux casques de réalité virtuelle et aux avatars, il représente un dimension et un écosystème entièrement nouveaux. En voici ses principales caractéristiques :
Un métavers décentralisé
Le métavers est aujourd’hui constitué d’un ensemble d’écosystèmes. Contrairement au World Wide Web, il n’existe pas à ce stade de passerelle normalisée (comme un navigateur) pour naviguer de façon totalement transparente d’un métavers à un autre. Si certains pensent que Meta cherche à créer et s’approprier une telle passerelle, ce scénario reste peu probable car le développement actuel du métavers se fonde sur la vision d’un web décentralisé.
En effet, l’un des principes fondamentaux établis par les pionniers du métavers est celui d’une organisation autonome décentralisée (DAO ou decentralized autonomous organization). Il s’agit d’une entité sans direction centrale, avec des décisions ascendantes, gouvernée par une communauté organisée autour d’un ensemble spécifique de règles appliquées sur une blockchain. Les DAO sont détenues et gérées par leurs membres : une « version Internet de la démocratie » selon l’article.
Decentraland VS The Sandbox
Décentraland est l’un des lieux les plus connus du métavers à revendiquer un caractère « décentralisé ». Pourtant, dans Decentraland, la propriété de son avatar, des ses biens immobiliers et de ses NFT n’est pas toujours transférable sur d’autres plateformes.
The Sandbox présente un avantage vis-à-vis de Decentraland en ce qui concerne la liquidité des actifs virtuels comme l’immobilier. Si la possibilité d’acheter existe sur les deux plateformes, The Sandbox offre plus de flexibilité grâce à son intégration avec la marketplace de NFT OpenSea.
Un métavers appartenant à l’utilisateur
Bien que Decentraland et The Sandbox offrent à leurs utilisateurs un niveau de contrôle élevé, ils ne permettent pas le transfert de ses actifs et de son identité numérique d’une plateforme à une autre. Cela reste, selon l’article, un objectif à atteindre pour le développement d’un métavers véritablement décentralisé. Dans ce modèle, « ce sont les utilisateurs qui créeront les passerelles et non les plateformes », explique l’auteur.
L’interopérabilité multiplateformes se présente ainsi comme la clé qui permettra aux utilisateurs d’être pleinement propriétaires de leurs biens numériques. Cet interopérabilité sera possible lorsque des « ponts blockchain » seront normalisés et mis en œuvre sur toutes les plateformes.
C’est dans cet état d’esprit que Ready Player Me tire parti de la technologie blockchain pour offrir des expériences interopérables. La plateforme permet aux utilisateurs de créer des avatars 3D qui fonctionnent sur plus de 2 000 applications et jeux compatibles.
Une nouvelle dimension, un nouvel état d’esprit
Pour l’auteur de l’article, le métavers décentralisé se développe à mesure qu’un nouvel état d’esprit voit le jour « Si le métavers n’est pas différent de l’internet que nous connaissons aujourd’hui, les utilisateurs le fuiront de peur que chaque aspect de leur vie soit enregistré, contrôlé et exploité. Et, pour éviter que le métavers ne se transforme en un cauchemar dystopique, un grand cartel d’acteurs ne doit pas en avoir le contrôle ». Dans cette vision, les utilisateurs reprendront pleinement le contrôle de leurs expériences digitales et s’ouvriront à un nouveau monde de possibilités.
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