Paris Good Fashion et l’ADEME lancent la méthodologie ACT Fashion, avec le soutien du DEFI

Le secteur de la mode est responsable de 2 à 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et ces émissions ont augmenté de manière significative au cours des dernières décennies. La méthodologie ACT Fashion (Luxury, Mass, Premium) co-développée par Paris Good Fashion et l’ADEME avec le soutien du DEFI vise à évaluer la crédibilité des stratégies carbone des entreprises de mode à l’international.

Qu’est-ce que l’Initiative ACT® ?

L’initiative ACT® (Assessing low-Carbon Transition), cofondée par l’ADEME et le CDP, aujourd’hui hébergée par la World Benchmarking Alliance, vise à évaluer la maturité du plan de transition bas-carbone des entreprises, quels que soient leur taille et leur secteur d’activité. L’objectif est d’engager les entreprises dans la transition vers un monde bas-carbone, en considérant l’ensemble de leurs actions : passées, présentes et futures.

L’initiative ACT® a déjà décliné sa méthode pour inclure les spécificités de 14 secteurs industriels : Construction automobile, Production d’électricité, Commerce de détail, Construction et Gestion immobilière, Ciment, Transport, Pétrole et Gaz, Acier et Fer, Agriculture et Agroalimentaire, Aluminium, Chimie, Verre, Papier et Pâtes à papier.

Qu’est-ce que la méthodologie ACT® Fashion ?

L’idée de lancer ACT pour la mode est née d’un constat fait en décembre 2022 par Paris Good Fashion, en collaboration avec l’ONG Climate Chance, selon lequel si de nombreuses entreprises menaient des actions actives en faveur du climat, elles manquaient de coordination et d’indicateurs d’évaluation. Cela a conduit à des discussions avec l’ADEME et la World Benchmarking Alliance, qui ont créé l’initiative ACT dans tous les secteurs et ont constaté la nécessité d’en établir une pour la mode.

C’est la première fois qu’une industrie s’attaque collectivement à cette question et propose à l’ADEME l’élaboration de cette méthodologie sectorielle. Il s’agit d’une initiative sans précédent et rassembleuse, qui comprend une consultation publique avec un nombre record de 180 participants, ce qui garantit une approche collaborative et inclusive, et tout cela en un an.

Le modèle est ouvert aux fournisseurs et fabricants, aux marques de mode et aux détaillants.

Comment fonctionne la méthodologie ?

Une entreprise remplit un outil de collecte de données Excel avec ses données et les soumet, avec les documents justificatifs, aux analystes pour examen. Il y a ensuite un processus de va-et-vient entre les analystes et l’entreprise pour évaluer les données, élaborer une évaluation par notation, puis examiner, recouper et finaliser l’évaluation.

L’évaluation est conçue pour évaluer les efforts existants d’une entreprise, mais aussi ses performances passées et futures anticipées, en mettant l’accent sur cinq principes directeurs : l’engagement (que prévoit de faire l’entreprise ?), le plan de transition (comment l’entreprise prévoit-elle d’y parvenir ?), le présent (que fait l’entreprise actuellement ?), l’héritage (qu’a fait l’entreprise dans un passé récent ?) et la cohérence (comment ces plans et actions s’articulent-ils ?).

En mai de cette année, 15 entreprises (Aigle, Balzac Paris, Chanel, Decathlon, Eminence, Galeries Lafayette, Kiabi, Lacoste, Le Bon Marché Rive Gauche, LVMH, Petit Bateau, Primark et Zalando + deux autres qui n’ont pas terminé le test) ont commencé un « test sur le terrain » de la méthodologie, destiné à fournir des commentaires en vue d’une amélioration avant la finalisation.

Les principaux enseignements de cette phase pilote sont :

  • 12 entreprises testées, obtenant une note moyenne de 9,1 B+.
  • Points forts en matière de surveillance de la direction et d’engagement politique.
  • Lacunes dans les objectifs du scope 3 et adoption de modèles circulaires.

Les bonnes pratiques mises en évidence par l’expérimentation sont :

  • Fixer des objectifs ambitieux pour les scopes 1, 2 et 3, alignés sur les références mondiales.
  • Développer des modèles d’affaires circulaires tels que les services de seconde main et de location.
  • Mobiliser les fournisseurs en adoptant des objectifs en matière d’énergie renouvelable et d’émissions.
  • Mettre à l’échelle des conceptions de produits durables et réparables pour améliorer le cycle de vie du produit.
  • Améliorer la logistique de transport pour une livraison bas carbone.

Les résultats de cette phase pilote offrent des pistes concrètes pour accélérer la transition bas-carbone dans le secteur de la mode, en favorisant l’innovation et la collaboration à toutes les étapes de la chaîne de valeur.

👉 Pour conclure, la méthodologie ACT Fashion représente une avancée significative pour accompagner les entreprises de mode vers une transition bas-carbone crédible et mesurable, en favorisant des stratégies dans la perspective de l’Accord de Paris.

👉 Consultez le rapport complet de la méthodologie ici.

👉 Pour en savoir plus, contactez : info@actinitiative.fr


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