Le développement de la vente en ligne entraîne l’apparition d’une multitude d’habitudes d’achat. Les consommateurs ont donc des besoins nouveaux. Le paiement en ligne par acompte fait partie de ces tendances phares. Selon le site internet de la Fin-tech Klarna, 44% des utilisateurs renonceraient à leurs achats si le paiement en 3 fois n’était pas disponible. Il n’est donc pas étonnant de voir se développer de nombreuses start-ups telles que Klarna, Affirm, Afterpay et Quadpay. Le DEFI a donc réalisé une synthèse d’un article de Business of Fashion qui débat du futur d’un tel dispositif.
Ces entreprises d’affacturage en ligne proposent un service simple au client : « acheter maintenant, payer plus tard ». Particulièrement apprécié par les millennials (ou génération Y) et la génération Z, ce concept répond à la baisse de confiance que ces générations ressentent face aux cartes de crédit et systèmes bancaires traditionnels. Les résultats sont donc marquants : selon une enquête menée par la société the Ascent, 60% des consommateurs américains ont déjà essayé un service de paiement en différé en ligne. Les Fin-techs du secteur observent aussi une expansion rapide : Klarna est déjà une banque agréée en Europe, et compte plus de 17 millions de consommateurs américains. Affirm est entrée en bourse, a créé un compte d’épargne et mis en place une carte de débit en l’espace d’un an.
Ces actions ne sont pas anodines : en effet les deux entreprises ne comptent pas se limiter au paiement par acompte. « Acheter maintenant, payer plus tard est un service de base […] la prochaine étape est donc de déposer de l’argent. Il s’agit de se situer à l’intersection des paiements, du shopping et des banques » déclare David Sykes, directeur de Klarna U.S. L’ambition est donc de proposer un service complet que le consommateur utiliserait régulièrement dans sa vie quotidienne. C’est en partie ce que permet la carte de débit créée par Affirm. La carte permet de fractionner chaque achat dépassant les 100€. Greg Fisher, le directeur marketing de Affirm ajoute « Nous avons pour objectif que les utilisateurs passent à l’utilisation de cette carte pour leurs dépenses quotidiennes ». Ces start-ups offrent donc un nouveau mode de consommation.
Néanmoins, elles se heurtent tout de même aux grandes banques et fournisseurs de cartes de crédit qui restent bien plus développés. Ainsi, malgré que Klarna réalise des partenariats avec de grand détaillants tels que H&M, Sephora ou Nike, sa base d’utilisateurs est trop faible face à la concurrence qui jouit d’une notoriété plus ancrée et de sites web plus « user-friendly ». Face à PayPal, Visa et American Express, qui ont tous créé des services de paiement différé, même Klarna est minuscule.
Elles sont aussi soumises à un problème de confidentialité. Contrairement aux sociétés bancaires traditionnelles, elles récoltent des informations sur les produits achetés par les clients. En effet, elles ont pour objectif d’analyser ces données afin d’aider leurs partenaires à acquérir de nouveaux clients. Selon Kimberly Palmer, experte financière chez NerdWallet, les sociétés de paiement différé ne sont donc pas plus transparentes que les entreprises bancaires plus traditionnelles.
De plus, d’autres entreprises ont créé des moyens de paiement plus sécurisés. Ainsi, Apple propose une carte sans numéro qui ne suit pas les achats. Nate, une toute jeune entreprise propose une carte de crédit virtuelle à usage unique qui permet de payer en 4 fois. La concurrence est donc rude, c’est aussi le cas à l’étranger. Afterpay, la plus grande entreprise de paiement différé en ligne australienne propose ainsi ses services pour les achats physiques ou sur les marchés du voyage et de la santé. Les sociétés d’affacturage en ligne doivent donc redoubler d’efforts afin de se démarquer.
« Nous pensons que shopping, dépenses et services bancaires peuvent être liés à une expérience agréable et singulière » déclare Sykes, les achats par acompte représentent donc une expérience de consommation particulière.
Les entreprises du secteur répondent à ces nouveaux besoin que manifestent les clients mais font tout de même face à une forte concurrence.
Lisez l’article de The Business of Fashion : The Future of ‘Buy Now, Pay Later’